Al Marsad, le centre arabe des droits humains au Golan-Heights, cherche à établir une institution moderne et efficace qui lutte contre la guerre, le colonialisme et l’occupation et contribue à développer une culture de respect des principes inscrits dans les droits humains et le droit humanitaire. 

Du 10 au 18 décembre 2021, Al Marsad a mené une campagne médiatique en ligne dans le cadre de l’initiative « 10 jours d’action sur les droits de l’homme et l’espace civique ».

Sur la base des résultats d’une recherche qu’ils ont menée sur le statut des ODD à la fois dans le monde et en Palestine, ils ont conçu et mis en œuvre une campagne médiatique publique qui comprenait la production et la large diffusion d’une déclaration publique, d’une vidéo et de deux affiches par le biais de plateformes de médias traditionnels et sociaux.

La campagne a été largement relayée par les médias locaux et a atteint 17 000 vues.

Au milieu de la pandémie mondiale, la Palestine a été prise entre différents facteurs aggravant sa crise. L’occupation israélienne, l’un des systèmes d’occupation les plus complexes de l’histoire de l’humanité, a non seulement empêché les Palestiniens de réaliser leur droit à l’autodétermination, mais les a également laissés face à une crise de dignité humaine qui se caractérise par l’érosion continue des moyens de subsistance, le déni des droits humains fondamentaux et la dépendance forcée à l’aide internationale. Le système multiforme de l’occupation israélienne, avec ses politiques de ségrégation physique, politique et économique des territoires palestiniens, les a laissés fragmentés et leur population vit dans des conditions de marginalité.

Elles ont gravement affaibli les capacités individuelles et collectives des Palestiniens à s’engager dans la vie économique et sociale, à accéder à la santé, à l’éducation et aux services commerciaux, et ont dévalorisé la capacité de la société palestinienne à se développer et à progresser naturellement. En 2019, environ 32,7% des Palestiniens ont souffert d’insécurité alimentaire (68,5% à Gaza). Les taux de pauvreté ont atteint 29,2% (53% à Gaza), et augmentent parmi les membres des familles dirigées par une femme, puisqu’ils ont atteint 54% du total des familles dirigées par des femmes dans la bande de Gaza et 18,6% en Cisjordanie, notant que les femmes dirigeaient environ 11% des ménages en Palestine, 12% en Cisjordanie et 9% dans la bande de Gaza. Le taux de chômage a atteint 25% (45% dans la bande de Gaza), et s’est élevé à 41% chez les femmes, contre 21% chez les hommes en Palestine.

D’autre part, la pandémie a révélé les défaillances de l’Autorité palestinienne ; elle a mis en évidence des lacunes fondamentales en matière de transparence et de responsabilité et a révélé de graves lacunes dans plusieurs secteurs viables, notamment la santé, l’éducation, la protection sociale, etc.

La recherche et la campagne médiatique ont réussi à mettre en lumière la réalité et les défis du développement, tant au niveau mondial qu’en Palestine, et ont plaidé pour une vision du développement qui s’appuie sur le contexte politique, social, économique et culturel des pays à faible revenu. Elles ont également réussi à mettre en lumière les défis spécifiques de la Palestine et le rôle de l’occupation israélienne prolongée dans l’entrave au processus de développement en Palestine.