par Luca de Fraia, coprésident du Partenariat des OSC pour l’efficacité du développement (POED).
L’impulsion donnée à la promotion du leadership local dans la coopération au développement est de plus en plus forte. Les Journées de la société civile du CAD de l’OCDE de cette année ont été un moment important pour faire le point sur les progrès et les défis.
Des délégués d’organisations de la société civile (OSC) et des praticiens du développement de tous horizons se sont réunis à Paris à la mi-juin à l’occasion des Journées de la société civile du CAD de l’OCDE, qui ont lieu tous les deux ans. L’espace pour le leadership des OSC dans la coopération au développement figurait en bonne place à l’ordre du jour, l’accent étant mis sur la mise en œuvre de la recommandation du CAD sur l’habilitation de la société civile à partir de 2021 et, plus particulièrement, sur la localisation. De nombreux membres du POED ont participé à différents titres ; par exemple, en apportant à Paris nos réflexions les plus récentes sur les partenariats équitables, telles qu’elles figurent dans le rapport sur l’efficacité des OSC et les implications des principes d’Istanbul ainsi que de la recommandation du CAD sur l’habilitation de la société civile.
L’agenda de l’efficacité offre un cadre unique pour placer les discussions en cours sur la localisation dans un contexte particulièrement productif. Il est en effet important d’apprendre à relier les points, car il existe aujourd’hui de nombreuses initiatives qui vont dans le même sens, notamment le Grand Bargain, RINGO et la recommandation du CAD elle-même. Tous ces éléments s’inscrivent dans le même fil conducteur : la localisation est une question d’appropriation démocratique, car elle place les intérêts des détenteurs de droits et des communautés locales au centre du développement. Cela concerne directement l’agenda de l’efficacité et la propre efficacité des OSC, y compris les principes d’Istanbul.
La perspective du POED sur la localisation va au-delà du simple transfert de ressources aux organisations locales des pays partenaires. Nous appelons à un changement de discours en faveur d’un développement mené localement, ce qui implique que les intérêts et les priorités des communautés locales doivent être pris en compte à tous les stades des activités de développement. Lors des Journées de la société civile du CAD de l’OCDE, les praticiens ont évalué les progrès accomplis vers cet objectif en examinant les meilleures pratiques des partenaires du développement et en se plongeant dans des discussions techniques telles qu’une taxonomie pour la localisation et l’aide dans les régimes autoritaires.
Lire l’article complet sur le site du PMCED ici. Le Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement (le Partenariat mondial) est le principal instrument multipartite de promotion de l’efficacité du développement, afin de « maximiser l’efficacité de toutes les formes de coopération au service du développement dans l’intérêt commun des populations, de la planète, de la prospérité et de la paix ». Il rassemble des gouvernements, des organisations bilatérales et multilatérales, la société civile, le secteur privé et des représentants des parlements et des syndicats, entre autres, qui se sont engagés à renforcer l’efficacité de leurs partenariats pour le développement.
