Le lundi 8 novembre, le POED a participé à l’événement du Sommet des Peuples de la COP26 à Glasgow, « Taxer les riches, sauver la planète ». L’événement a été organisé dans le but d’appeler à un système fiscal et économique mondial qui assure l’équité et répare l’exploitation des personnes et de la planète.
Inspiré par le personnage biblique de Zachée, un collecteur d’impôts de Jéricho qui a été moralement transformé par Jésus en donnant la moitié de ce qu’il possédait, l’événement a surtout été marqué par les interventions de leaders religieux qui ont critiqué le système économique néolibéral profondément inégalitaire.
Les réparations ont été au cœur de la discussion. Priya Lukka, économiste en développement international à l’université Goldsmiths de Londres, a souligné l’importance de décoloniser le système financier mondial et a posé la question de l’éthique de la réparation – comment démanteler le système financier actuel qui produit des milliardaires. Elle a suggéré la mise en place d’une taxe sur les transactions financières et l’annulation de la dette pour les pays du Sud.
Mariana Paoli, responsable du plaidoyer mondial chez Christian Aid, a fait la lumière sur le concept d’une taxe sur les dommages climatiques qui suit le principe du « pollueur-payeur », en d’autres termes, les entités les plus polluantes du monde devraient avoir à payer la taxe la plus élevée sur les dommages pour financer l’adaptation climatique dans les régions les plus touchées et les plus vulnérables.
Le révérend David Haslam, de l’Action de l’Église pour la justice fiscale, a fortement plaidé en faveur d’un impôt sur la fortune afin de fournir des fonds substantiels pour le financement du climat, citant le réseau Tax Justice Network qui estime que 30 % du PIB mondial va dans les paradis fiscaux (entre 21 et 32 000 milliards de dollars).
Glenis Balangue, responsable du développement des capacités du POED, a parlé de la nécessité de maintenir l’agenda de l’efficacité dans la conversation. Elle a souligné les efforts du POED pour appeler à l’efficacité du financement climatique, qui ne concerne pas seulement la façon dont l’argent est dépensé mais aussi la façon dont l’argent est généré. Glenis a terminé ses remarques en soulevant la question de la possibilité d’engager l’OCDE en relation avec son nouvel accord d’un impôt minimum sur le revenu des sociétés de 15% sur la question de la taxation progressive et des réparations climatiques.
Le groupe de travail du POED sur l’efficacité du financement climatique est composé d’organisations membres qui travaillent avec des organisations de la société civile (OSC) alliées intéressées pour articuler les liens entre l’efficacité de la coopération au développement (ECD) et le financement climatique du point de vue de la société civile.
Le POED participe toujours à des actions menées par le Sud à la COP26. Suivez-nous ici et sur les médias sociaux pour plus de mises à jour.